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Paris, le 14 mars 1878.

Monseigneur,

Je sors de chez Charles Buloz (je dirai à Votre Altesse pourquoi je n’ai pas suivi la voie de Mazade).

M. Buloz est très heureux ; il a lu et accepte avec empressement, ne regrettant qu’une chose, c’est qu’il n’y en ait pas davantage. Il voudrait surtout, intégralement, la lettre du général Turr. Il va faire composer le morceau, et viendra en causer avec Votre Altesse.

Je prie Votre Altesse d’agréer l’expression de mes sentiments les plus affectueux.

E. RENAN.


A Ernest Renan.


Paris, jeudi 14 mars 1818.

Mon cher monsieur Renan,

En rentrant, je trouve votre billet ; je vous en remercie, sans bien comprendre ce qui s’est passé. Comment M. Charles Buloz a-t-il lu le manuscrit [1] ?

Comment l’a-t-il pour le faire composer ?

Après vous avoir vu, j’ai consulté M. Maxime Du Camp, ainsi que cela avait été convenu entre nous ; Du Camp m’a dit qu’il verrait M. Buloz après le 15, et me donnerait réponse. — Je n’en ai plus entendu parler, et votre mot me fait croire que l’affaire a été beaucoup plus vite que nous ne le croyions. J’ignore entièrement ce qui s’est passé.

Si M. Buloz peut venir me voir, il me trouvera tous les jours de huit heures du matin à midi, ou de trois à cinq heures. Je désire beaucoup corriger moi-même les épreuves. La lettre complète du général Turr est avec mes papiers à Prangins ; elle contient des longueurs sans intérêt.

J’attends vos éclaircissements pour savoir comment M. Buloz a lu le manuscrit ? — Mes amitiés les plus affectueuses.


Paris, dimanche 7 mai 1878.

Je vous remercie, mon cher monsieur Renan, des épreuves

  1. Les alliances de l’Empire de 1869 à 1870 par le prince Napoléon Bonaparte (Jérôme), article paru dans la Revue des Deux Mondes du 1er avril 1876, et publié sous forme de brochure in-18 chez Dentu.