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espéré vous voir ici ; vous dire que vous y serez le bienvenu est, j’espère, inutile. Je vous attends donc, le plus tôt sera le mieux ; prévenez-moi par un télégramme ; je vous enverrai chercher à la gare, et j’ai une modeste chambre d’auberge qui vous attend. Nous causerons de l’étude que l’on désire tant que vous fassiez ; en face de notre belle plage, nous causerons du présent si triste, et un peu de notre voyage du Nord, il y a quatre ans !

Faites toutes mes amitiés à Mme Renan, priez-la bien de ne pas vous retenir ; vous devriez venir demain samedi. Mille amitiés, et toute mon impatience de vous serrer la main.

Voire affectionné.


Paris, jeudi, 29 octobre 1874.

Mon cher monsieur Renan,

Merci de votre grand et bel ouvrage sur votre mission en Phénicie [1]. Merci surtout de votre souvenir. J’y suis très sensible, vous connaissez ma grande estime et ma sincère amitié.

Votre affectionné.


Paris, jeudi 8 juin 1876, 7 heures soir.

Mon cher monsieur Renan,

Je reçois deux dépêches : Mme Sand est morte. Voulez-vous venir déjeuner demain à midi pour arranger notre départ ? Flaubert m’écrit qu’il faut qu’il soit à Rouen le lundi 12.

Je lui écris pour qu’il vienne déjeuner demain.

Amitiés.


Paris, vendredi 4 heures soir.

Voici, mon cher monsieur Renan, la réponse de Maurice Sand que je reçois à l’instant : « Enterrement demain samedi midi, venez. » Ainsi, après diner, nous irons ensemble à la gare. Tout à vous.


A S. A. I. le prince Napoléon.


Paris, 3 mars 1877.

Monseigneur,

Je ne renonce jamais qu’à la dernière extrémité au plaisir

  1. L’ouvrage : Mission de Phénicie, dirigée par M. Ernest Renan, membre de l’Institut, professeur au Collège de France, a commencé de paraître en 1864, et se compose de 9 livraisons de texte et de 7 livraisons et demie de planches.