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comme dans le spiritisme, où ceux qui doutent des phénomènes parce qu’on n’a jamais pu les leur montrer, sont l’objet de l’animadversion des orthodoxes.

Eh bien ! il convient que, dans un problème qui intéresse hautement la science française, les hommes compétents puissent faire entendre leur opinion de savants.

Jadis, à Venise, on opérait nuitamment et en catimini le transfert de certains gêneurs au fond du grand canal. Ce n’est pas un transfert de cette sorte que doit subir l’Observatoire.

S’il est tout à fait légitime et naturel d’examiner cette question dont dépend l’avenir du grand Observatoire qu’ont illustré les Laplace, les Arago, les Leverrier, il sied que la discussion ait lieu en pleine lumière, après enquête contradictoire auprès des astronomes, du Bureau des Longitudes, de l’Académie des Sciences. De la lumière, de la lumière, comme disait Goethe !

Ce que les astronomes de l’Observatoire dont je suis ici l’humble interprète demandent, c’est que les bureaux, s’ils soulèvent à nouveau ce problème, imitent la méthode de tolérante clarté, de libre et lumineuse discussion, dont le plus bel exemple a été récemment donné par vous-même, monsieur le ministre, dans une controverse qui ne touchait pas moins le cœur et le cerveau de tous les Français.

Je vous prie, monsieur le ministre, de croire à mon très respectueux dévouement.


CHARLES NORDMANN.