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leurs enfants dans les écoles entretenues par les mines, et que, ce faisant, ils satisfont à l’obligation de la fréquentation scolaire. Cette organisation a rencontré beaucoup de difficultés : tout d’abord, l’hostilité de l’élément prussien de la population, puis le manque de locaux, l’insuffisance numérique du personnel. Toutes ces difficultés ont été surmontées.

En 1920, il y avait 7 écoles françaises sur le territoire de la Sarre ; actuellement il en existe 13 ; elles ont compté, à la rentrée des classes d’octobre, 2 731 élèves, dont 1 922 Sarrois. En octobre 1922, seront ouvertes 4 nouvelles écoles, pouvant contenir au moins 800 élèves.

Une école technique a été créée à Sarrebruck fréquentée actuellement par plus de 100 élèves. Les cours d’adultes, au nombre de 50, comptent 4 185 élèves assidus. Les cours supérieurs d’adultes, au nombre de 4, ont 120 élèves.

A ces chiffres, déjà si éloquents, il convient d’ajouter les 1 930 élèves des 22 écoles maternelles, les 495 élèves des 17 écoles ménagères, et enfin les 607 employés des mines inscrits aux cours de langue française et les suivant assidûment. L’administration des mines domaniales, en poursuivant son œuvre scolaire, n’a pas perdu de vue l’exceptionnelle importance que présentent en Sarre les questions religieuses ; catholiques et protestants reçoivent dans les écoles françaises l’instruction religieuse dans des conditions identiques à celles pratiquées dans les écoles sarroises.


Le régime des assurances ouvrières, déjà très complet, et, pourrait-on dire, très compliqué, sous le régime allemand, a été maintenu et amélioré. La plupart des caisses d’invalidité et de maladie laissées par les Allemands étaient dans une situation financière lamentable ; certaines, telle la caisse des assurances contre la maladie, avaient un passif important ; pour les autres, l’actif constitué en marks était très faible ; dans tous les cas, les pensions, payées en marks, étaient, dans la situation actuelle du change, et avec l’élévation des prix — en marks — de la vie, tout à fait insuffisantes. La direction des mines est arrivée à rétablir l’ordre dans les finances des caisses d’invalidité ou de maladie, tout en élevant le taux des pensions et en les payant en francs, toutes les fois que la chose a été possible.