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et, dans un délai très prochain, la Sarre pourra livrer à l’industrie sidérurgique un important tonnage du nouveau coke métallurgique.


Comment ont été, sont et seront administrées les mines de la Sarre ?

Comme on est trop souvent porté à admirer sans réserves l’administration allemande, il est bon d’examiner comment elle régentait les mines fiscales (Sarre, Westphalie, Silésie, etc. ). Le grand chef des mines était, à Berlin, le ministre du Commerce et de l’Industrie. Auprès de lui, se trouvait un conseil de neuf membres et son président (Oberberghauptmann. ) A Bonn, le collège directeur de la Province minéralogique dont dépendaient les mines de la Sarre comprenait neuf membres et un président (Berghauptmann). A Sarrebruck siégeait le collège directorial des mines de la Sarre, composé de neuf membres, tous fonctionnaires d’Etat et son président (Versitzzender). Ce dernier président dépendait directement du ministre, mais, sur certains points, relevait aussi du conseil de Bonn. De plus chacun de ses neuf coadjuteurs avait un droit d’appel des décisions du président devant le ministre et devant le conseil de Bonn D’autre part, les 12 hauts fonctionnaires, chefs des 12 inspections minières de la Sarre, étaient directement responsables envers le ministre ; ils étaient seuls chargés de l’administration du budget voté spécialement pour chaque inspection, par les Chambres prussiennes.

L’élaboration des budgets des différents sièges était compliquée et devait être faite dans les plus petits détails, deux années à l’avance. Chaque année, au mois de juin, l’Oberberghauptmann ou son délégué visitait chaque direction de travaux et chaque inspection, et recevait de chaque directeur de travaux ou de chaque chef d’inspection un programme de travaux neufs Les projets de budgets correspondant à ces programmes étaient envoyés en novembre ou décembre au ministre du Commerce et de l’Industrie. Transmis par ce dernier après examen à son collègue des Finances, ils étaient toujours renvoyés et comprimés plusieurs fois. Les projets définitifs étaient enfin présentés aux Chambres incorporés dans le budget général de l’État, sans qu’il soit tenu compte des recettes des mines. C’est donc suivant la