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FRANÇOIS BULOZ
ET
SES AMIS

V[1]
LES LITTÉRATEURS DE L’EMPIRE


PAUL DE MOLÈNES

En ce temps-là comme aujourd’hui les directeurs de revues étaient à l’affût des romanciers. François Buloz, au début, fut gâté par George Sand, Alexandre Dumas, Charles Nodier, Mérimée… car les conteurs à la Revue abondèrent ; aussi le directeur, par la suite, devint-il difficile à contenter, n’estimant pas la jeune équipe à l’égal de l’ancienne, et cherchant perpétuellement « un homme. » Certains collaborateurs parmi les plus anciens, les plus féconds aussi, représentèrent sous l’Empire, à la Revue, l’ancien régime, les temps révolus : Sand en tête, et d’autres écrivains moins grands qu’elle, comme Sandeau, Murger, Paul de Molènes, et Mme Charles Reybaud, belle-sœur de Jérôme Paturot.

Les nouvelles mondaines de Paul de Molènes sont empreintes d’un romantisme du genre Keepsake assez fade. La Comédienne, par exemple, est l’histoire de la passion fatale que le noble Lord Coleridge éprouve pour une pernicieuse fille, belle

  1. Voyez la Revue des 1er février, 1er mars, 15 avril et 1er septembre 1921.