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une situation politique scabreuse. La Pologne fournit de bons ouvriers ; elle donnera rapidement d’excellents ingénieurs, maintenant que les Russes ne sont plus là pour les paralyser, comme dans le temps très récent où, à l’École des Mines de Saint-Pétersbourg, on avait imposé une limite stricte à la réception des candidats polonais de peur que l’élimination des Russes au concours fût bientôt complète. Souhaitons qu’elle réussisse pareillement à trouver des hommes politiques sages et dont l’action soit durable.

Je ne voudrais pas que la conclusion de cet article parût un plaidoyer contre les affaires silésiennes : le début ayant été une description de leur richesse. J’ai essayé simplement de les montrer telles que je les vois, avec des arguments dans les deux sens, dont les uns ou les autres peuvent l’emporter pour chaque cas particulier. Je désirerais, en le faisant, mettre en garde contre des généralisations sentimentales dans le goût français et rappeler que, là comme ailleurs, il faut étudier intrinsèquement les affaires avec un esprit réaliste sans se laisser trop facilement séduire par le prestige des mots.


L. DE LAUNAY.