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dans le Journal des Débats. J’ai remercié par ce courrier M. Feletz ; mais passez, je vous prie, chez lui, pour vous informer s’il a reçu ma lettre. Il demeure au palais de l’Institut, dont il est bibliothécaire.

« Vous figurez-vous que Ladvocat ne m’a pas encore envoyé un exemplaire ? Demandez-lui donc ce qu’il fait, s’il a remis des exemplaires aux journaux littéraires, particulièrement au Globe, au Mercure, et aux Annales Littéraires ? Dites-lui aussi qu’Hyacinthe lui a mandé de ma part que la troisième livraison — (Essai Historique) [1] — était prête, et que je ne savais comment la lui faire passer. Mme de Chateaubriand pourrait à présent s’en charger, et Ladvocat pourrait l’avoir le 16 de ce mois. Ce serait, je pense, tout juste ce qu’il faut aux termes du contrat, puisque cette livraison ne doit paraître qu’à la fin d’août. Je serai à Paris pour corriger les épreuves. Les choses, alors, iront beaucoup mieux. Quand parait la deuxième livraison ?

« Enfin, j’espère que Ladvocat doit être content, du moins si j’en juge du succès en France par le succès de l’étranger.

« Répondez sur tout cela avant le départ de Mme de Chateaubriand. »

Ce départ a lieu, à un jour près, dans les délais fixés :


Lausanne, ce 12 juillet.

« ... Mme de Chateaubriand part demain jeudi 13, elle sera à Paris pour dîner dimanche 16 : elle compte bien vous trouver pour sa réception. Veuillez aussi avertir Clausel, Agier, et tutti quanti. Mme de Chateaubriand vous remettra dimanche soir la troisième livraison, et des lettres pour Ladvocat. Vous voudrez bien les lui remettre lundi matin de bonne heure. Elle vous donnera aussi un petit paquet pour Berlin ; vous me ferez aussi grand plaisir de le remettre chez lui. Voilà donc toutes mes affaires en règle. Moi je serai à Paris à la fin du mois pour corriger mes épreuves. J’aurai grand plaisir à vous embrasser... »

En attendant, il reste seul, quelques jours, à soigner à la la fois son rhumatisme et sa gloire...


MAURICE LEVAILLANT.

  1. C’est-à-dire l’Essai sur les Révolutions.