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dunes de neige dont on ne serait jamais venu à bout : mais le temps, nous l’avons dit, favorisa l’entreprise d’une manière exceptionnelle, et la route put être maintenue libre. Il ne s’agissait cependant, entendons-nous bien, que d’un chemin étroit, tout juste suffisant pour qu’il y pût passer un seul courant de véhicules : impossible absolument de croiser : on établit seulement, de distance en distance, quelques « garages, » élargissements de la route sur quelque dix mètres, dans des endroits favorables. — Dans ces conditions, le


LE PASSAGE DES ALPES PAR LE COL DU MONT GENÈVRE


mécanisme du passage du Col du Mont Genèvre fut réglé de la manière suivante :

Départ de Briançon. Itinéraire : Briançon (1 300 mètres), Col du Mont Genèvre (1 860 mètres), Césanne (1 344 mètres). A Césanne, bifurcation : à gauche, route vers Pignerol par Oulx, Exiles, Suse, Avigliana ; à droite, route vers Pignerol par le col de Sestrières, Pragelato, Fenestrelle, Pérouse.

Les troupes qui passaient les Alpes étaient de l’artillerie : artillerie de montagne, batteries de 15, artillerie lourde à chevaux. Le rôle des sections automobiles était de leur porter leurs ravitaillements et leurs bagages.

La C. R. A. de Briançon s’était constituée à 3 « cantons : »

Le canton n° 1 avait la responsabilité des chargements en gare de Briançon, des ravitaillements à Césanne, des