M. Wilhelm von Offenheim, représentant quatorze des principales industries de la République d’Autriche. Après un tableau de la situation de son pays, sous le jour le plus triste, ce délégué a déclaré que l’Autriche ne manquait ni de capacités ni de ressources matérielles, mais que, ce dont elle avait un besoin urgent, c’était d’abord d’assurer son ravitaillement, puis de se procurer des matières premières pour se remettre au travail, et c’est ce qu’elle attend du plan Ter Meulen. Les représentants de la Tchéco-Slovaquie et de la Pologne ont manifesté la même sympathie pour ce projet, dont ils entendent bénéficier, en vue de rétablir leur production.
Sur ce même projet, la parole a été donnée aux Etats-Unis qui, non moins que l’Angleterre, en raison de leur qualité de détenteurs de grands produits d’exportation, considèrent avec faveur cette nouvelle organisation de crédits internationaux. M. F.-O. Watts a confirmé que la délégation américaine était pleinement préparée à endosser le plan Ter Meulen. Il répond bien aux conditions présentes du commerce avec certains pays, mais il y aura lieu de l’appliquer avec prudence et discernement. La Commission internationale a le devoir de s’assurer que les obligations ne seront remises par les Gouvernements à leurs importateurs que si ceux-ci présentent eux-mêmes de bonnes garanties, de telle sorte que l’opération de crédit puisse se liquider par les voies normales de paiement, et non par une vente de titres.
M. George Roberts s’est montré également favorable à ce plan destiné à faciliter l’exportation des matières premières et produits des Etats-Unis. Pour lui, cette question intéresse beaucoup plus le public américain que celle du règlement des dettes interalliées, qui regarde principalement le Gouvernement. Le malaise présent est dû surtout à l’insuffisance des exportations et le pays est prêt à soutenir toute sérieuse organisation de crédit qui favoriserait le développement de son commerce extérieur. Dans ces conditions, il estime que les obligations Ter Meulen sont assurées de trouver un meilleur accueil aux Etats-Unis que les Bons émis en représentation de l’indemnité allemande, et c’est là une déclaration intéressante à recueillir, concernant les chances de réussite de ce projet.
La délégation française n’avait pas à intervenir au premier rang dans la discussion du plan Ter Meulen, la France n’ayant