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politique et financier, et dont dépend la solution de beaucoup de nos difficultés actuelles. Cette question était comprise dans un vœu soumis au Congrès, tendant à élaborer un plan d’action pour la solution des problèmes que soulève le règlement des dettes interalliées.

La discussion s’est ouverte, sur cette importante résolution, par la déclaration suivante de M. F.-O. Watts, au nom de la délégation américaine :

« En ce qui concerne la solution des problèmes soulevés par la question des dettes interalliées, nous demandons qu’elle ne donne lieu à aucun acte, pour le moment. En faisant ainsi, le Comité américain ne prendra pas position sur le bien fondé de cette résolution : il exprime seulement l’opinion que le moment ne lui paraît pas opportun pour un tel examen.

« Tous les membres du groupe financier de la Chambre de commerce internationale seront d’accord qu’il n’est pas dési- rable que cette corporation fasse aucun acte de nature à dimi- nuer l’intégralité des obligations entre les nations, ou entre les particuliers dans l’ordre international.

« Le Comité américain est d’avis que ceux qui soutiennent la proposition d’une révision des dettes inter-gouverne mentales désirent seulement qu’on arrive, d’un commun accord, à une entente résultant de la conviction qu’un tel acte est juste et nécessaire à la restauration d’un état normal du commerce et du crédit, pour le bien de tous.

« Dans l’état actuel des esprits aux Etats-Unis, la proposition, telle qu’elle a été formulée, ne pourrait être approuvée par l’opinion publique, ni admise par le Gouvernement.

« Le public américain comprend très bien l’importance de la restauration du commerce et de l’industrie dans le monde et est prêt à coopérer pleinement pour atteindre ce but. Il s’intéresse beaucoup aux arrangements prochains en vue de différer les paiements pour éviter de troubler les changes, pendant qu’ils sont encore dans un état incertain. Aussi le Comité exprime-t-il, en toute confiance, l’espoir que les intérêts des contrées créditrices et débitrices se trouveront à ce point associés et en harmonie qu’un règlement de leurs dettes s’effectuera avec le temps, sans sérieuses difficultés. »

Opinant dans le même sens, M. George Roberts, vice-président de la « National City Bank, » a rappelé, ce que l’on oublie