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Le Président de la Chambre de commerce internationale ne pouvait qu’enregistrer, avec la plus grande satisfaction, ces intéressantes déclarations qui permettaient d’espérer que l’œuvre du Congrès ne serait pas vaine. Aussi, M. Clémentel a-t-il parlé le même langage, en affirmant que tous les membres du Congrès s’inspiraient de ce sentiment d’intérêt général. Le fait de grouper, dans une étroite collaboration d’idées et d’action, des hommes d’affaires de tous les pays, ayant parfois des points de vue différents, mais animés d’un même esprit d’entente cordiale, ne pouvait qu’aboutir à une meilleure compréhension des grandes questions économiques, et faciliter le retour aux conditions normales d’avant-guerre.

Rendre compte de tous les travaux du Congrès, dépasserait les limites d’un article. Nous voudrions seulement esquisser la physionomie de cette grande assemblée, donner une idée de ses méthodes de travail et de l’ampleur de ses discussions. Nous nous limiterons donc aux délibérations de l’un des cinq Comités spéciaux, et aux sujets qui intéressent le plus directement la restauration économique du monde.

Ce Comité, dans lequel nous avions l’honneur et la charge de représenter l’Union syndicale des banquiers de Paris et de la province, est celui des Finances, où ont été examinées ces trois questions de la plus haute actualité : le change et l’inflation fiduciaire, le règlement des dettes interalliées, les crédits internationaux. Bien entendu, il ne faut chercher dans ces travaux que des idées échangées entre hommes compétents, des vues générales sur les grandes affaires du moment et, finalement, des résolutions votées pour déterminer les divers moyens d’apporter à la crise actuelle les remèdes appropriés. Lorsqu’il s’agit de problèmes de pareille importance, qui se présentent sous des aspects si divers suivant les pays, c’est déjà un résultat appréciable qu’il y ait eu accord sur un certain nombre de points de vue généraux et effort collectif pour trouver un terrain commun d’action.


LE CHANGE ET L’INFLATION FIDUCIAIRE

Le premier sujet traité par le Comité des Finances a été celui du change, avec un exposé des divers éléments du problème à résoudre.