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s’ignoraient. A révéler la sienne, le prêtre avait tout à gagner.

Est-ce parce que le sentiment public a évolué à son égard ; n’est-ce pas simplement par un souci légitime de politique française, obligée pour des vues purement laïques de faire de l’Evangile un article d’exportation, que notre pays a jugé bon de renouer des rapports diplomatiques avec le Saint-Siège ? Peu importe aux catholiques, qui ne demandent ni faveur, ni argent, mais liberté seule et le droit commun, c’est-à-dire l’égalité, pour leur association et pour eux-mêmes, avec les autres associations et les autres citoyens.

Quels fruits peuvent-ils espérer du régime futur : celui des croyants français confédérés et syndiqués comme une honnête corporation non subventionnée ? Tout dépendra de leur nombre et de leur zèle ; il faut donc savoir d’abord combien la religion catholique compte en France de fidèles effectifs ?


GEORGE D’AVENEL.