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dynamo actionnée par le moteur à combustion interne.

Or les accumulateurs sont fort lourds. A ce point même qu’ils absorberaient aisément le bénéfice réalisé par la substitution du moteur de surface à combustion interne à la machine à vapeur. Et il ne nous resterait que celui qui résulte de l’emploi du combustible liquide [1], ce dont nous ne nous contenterions pas aisément.

Mais, d’une part, on est entré dans la voie de l’allégement des accumulateurs et, de l’autre, on étudie avec bon espoir de réussite la solution si désirable du moteur unique, pour la navigation en surface et la navigation en plongée. Nul doute que, d’un côté ou de l’autre, on n’arrive à des résultats satisfaisants avant que puissent aboutir les propositions que j’ai entrepris de faire ici au sujet du nouveau type de bâtiment de combat.

En attendant, nous ne tablerons, dans notre comparaison avec le croiseur de surface de 12 500 tonnes, que sur une économie de 9 p. 400 du déplacement total, économie faite sur le combustible (15 p. 100 au lieu de 24 p. 100) [2], qui n’absorbera ainsi, sans que le rayon d’action soit diminué, que 1850 ou 1900 tonnes au lieu de 3 000.

Voilà pour l’autonomie, au sujet de laquelle, à titre de dernier mot, je rappellerai encore les facilités que les bâtiments utilisant le pétrole, — ou le mazout, — trouvent à se ravitailler à la mer, sur « rendez-vous » donnés à l’avance, ou indiqués par la T. S. F., au moyen des « tanks » pétroliers [3].

Passons à l’endurance qui ne demandera que de brèves constatations, car un navire de 12 000 tonnes, au moins, est toujours, quel qu’il soit, assuré de tenir la mer. Que s’il tombe sur une véritable tempête, celui-ci aura la précieuse ressource de s’immerger en attendant l’embellie. On sait que l’agitation des eaux n’est que superficielle, si fort que soit le vent. Une immersion de 8 à 10 mètres vous fait retrouver le calme, compte tenu des mouvements rythmiques, dans le sens vertical, qui résultent des changements de pression dus aux dénivellations de la surface de l’eau. Mais ces mouvements sont doux et de faible amplitude.

  1. Voir la Revue des Deux Mondes du 1er avril 1920 : » Le pétrole et la Marine. »
  2. Le rendement du combustible liquide étant évalué à 1,6 du rendement d’un poids égal de charbon.
  3. Revue des Deux Mondes du 1er avril 1920 : « Le pétrole et la Marine. »