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VII


La mer est belle, et doux l’horizon qui s’embrume,
Mais le temps nous consume ;
La pierre cède au flot...
Le Vésuve là-haut
Fume.

VIII


Nous parcourons silencieux
La ville où plut le feu des cieux ;
L’air est délicieux,
Mais sur nous le soir va descendre,
Cendre.

IX


Tout fuit, rien ne demeure ;
Le plus beau de mes jours va s’éteindre bientôt ;
La cloche qui là-haut
Sonne sa dernière heure,
Pleure.

X


O toi qui me fus ravie
Après un bonheur si court,
Unique bien que j’envie,
Sois encor dans l’autre vie
Mon amour !

XI


Je te revois, lorsque je soupire,
Sourire
Comme autrefois. Est-ce ton esprit
Qui me regarde et sans rien me dire
Sourit ?