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forme de jolies cascades, parmi des rochers moussus. A la lisière du bois, qui fut souvent le théâtre de ses exploits de chasseur, il retrouve l’arbre où il était accoutumé de grimper à l’heure de l’affût.


Au bord de quelque bois sur un arbre je grimpe,
Et, nouveau Jupiter, du haut de cet Olympe
Je foudroie, à discrétion,
Un lapin qui n’y pensoit guère.

Je vois fuir aussitôt toute la nation
Des lapins, qui, sur la bruyère,
L’œil éveillé, l’oreille au guet,
S’égayoient et de thym parfumoient leur banquet [1].


Enfin il a escaladé sa « montagne, » et parvenu sur le plateau, il découvre les toits de sa ferme.

La Bique vient au-devant de lui :


La Bique allant remplir sa traînante mamelle
Et paître l’herbe nouvelle [2].


Un peu plus loin un grison


………. se rue
Au travers de l’herbe menue
Se vautrant, grattant et frottant,
Gambadant, chantant et broutant
En faisant mainte place nette [3].


Tout près de la ferme,


Sur la branche d’un arbre étoit en sentinelle
Un vieux coq adroit et matois [4].


Enfin avant que d’entrer chez son fermier, il passe devant un champ de blé qui n’a pas encore été moissonné, et voit une alouette,


Et ses petits, en même temps
Voletants, se culebutants [5].

  1. Les Lapins.
  2. Le Loup, la Chèvre et le Chevreau.
  3. Le Vieillard et l’Ane.
  4. Le Coq et le Renard.
  5. L’Alouette et ses petits avec le maître d’un champ.