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comme prisonnier. Pour être plus chez lui, il fit élever du côté de l’hôtel Sébastiani un mur en planches sur celui en pierres qui existait. Il aimait beaucoup cette allée qui longe le mur, comme étant plus silencieuse.

Dans le petit salon bleu, il y avait une console sur laquelle était un bronze représentant l’Empereur assis près d’une table, où était étendue une carte dont il considérait un point fort attentivement. Dans cette même pièce, existait une porte où aboutissait un escalier dérobé qui communiquait au premier étage. Cet escalier, l’Impératrice le fréquentait lorsqu’elle venait chez l’Empereur ou qu’elle rentrait dans ses appartements.

Presque tous les matins, quand le temps était beau, l’Impératrice, accompagnée de deux de ses femmes, descendait dans le jardin et se promenait dans les allées qui avoisinaient les appartements de l’Empereur ; elle s’amusait à cueillir des violettes dont une assez grande quantité de touffes garnissaient les plates-bandes.


Quand le beau temps fut arrivé, l’Empereur et l’Impératrice allèrent habiter Saint-Cloud. Cette résidence fut loin de me plaire. J’étais condamné à rester seul toute la journée dans une chambre à coucher qui était entre le salon et le cabinet (rez-de-chaussée du côté du parterre) et ce n’était que vers les dix ou onze heures du soir que je pouvais me retirer, c’est-à-dire lorsque l’Empereur et l’Impératrice rentraient du salon pour aller trouver leurs lits. À la chambre à coucher dont je viens de parler, aboutissait un escalier qui montait aux appartements de l’Empereur. Le soir, l’Impératrice passait par cette chambre à coucher et montait cet escalier pour aller chez elle.

Quand l’Empereur était dans sa chambre à coucher (celle-ci était dans le haut) et que l’Impératrice venait le voir, il fallait la précéder lorsqu’elle retournait chez elle. Il y avait un long corridor à parcourir, au bout duquel était un petit escalier qu’il fallait descendre, et au pied était une petite porte qui communiquait dans son intérieur. On était obligé d’aller jusque-là pour l’annoncer à ses femmes.

On fit un voyage à Trianon. Là aussi, l’Empereur avait de l’espace pour se promener. Sa chambre à coucher était au rez-de-chaussée, partie droite, donnant sur un petit jardin ou parterre