2 août 1914. Le développement de son aviation fut parallèle au nôtre ; mais, suivant sa méthode invariable, elle ne s’est pas bornée à utiliser l’arme nouvelle sur les champs de bataille ; elle a cherché à frapper le moral de la population par le bombardement des villes ouvertes.
Le traité de Paix a obligé l’Allemagne à détruire la plupart de ses avions et de ses moteurs ; de par son article 198, « les forces militaires de l’Allemagne ne devront comporter aucune aviation militaire ni navale, » et l’article 201 interdit, pendant une durée qui a été prolongée jusqu’au 10 janvier 1921, toute fabrication ou importation d’aéronefs.
Inutile de dire qu’en cette matière, comme dans toutes les autres, l’Allemagne a, soit directement, soit indirectement, éludé une grande partie des conditions qui lui étaient imposées.
C’est ainsi qu’elle avait déclaré posséder 20 000 moteurs : les commissions de contrôle en ont déjà trouvé et détruit 28 000 et il en reste encore plusieurs milliers soit cachés en Allemagne, soit déposés dans les pays neutres. Elle a certainement aussi dissimulé des avions démontés ; on en a découvert un certain nombre ; des avions entièrement métalliques, comme ceux que construisait l’Allemagne en 1918, peuvent se conserver dans d’assez bonnes conditions. Mais cette dissimulation est moins grave que celle des moteurs, car le moteur est de beaucoup la partie de l’avion qui demande le plus de temps à construire.
Le traité de Paix n’as pas interdit à l’Allemagne de posséder une aviation commerciale ; il a semblé impossible de priver une nation d’un engin de transport dont l’emploi peut un jour bouleverser la vie économique du monde.
Les articles 313 à 320 du traité de Paix donnent même les règles de la participation au mouvement commercial aérien en Allemagne des aéronefs ressortissant aux Puissances alliées et associées.
L’autorisation donnée à l’Allemagne de posséder une aviation commerciale n’est pas sans inconvénients graves ; l’application stricte de la clause implique une bonne foi complète de la part de tous les signataires du traité, ou, à défaut, une surveillance minutieuse, constante, de la part des Alliés.
Sans doute, l’article 213, dernier article des clauses militaires,