est constitué par les ondes hertziennes qui, — nous l’avons vu à propos des messages de T. S. F. soi-disant reçus récemment de Mars, — doivent être produits constamment dans l’atmosphère solaire. Les ondes hertziennes se propagent avec la vitesse de la lumière ; elles ont la propriété d’illuminer les gaz raréfiés en les ionisant, en étant absorbés par eux et en y produisant des rayons cathodiques. Il est tout naturel, qu’étant produites dans les décharges de l’atmosphère solaire, elles soient plus intenses, quand cette atmosphère est violemment perturbée, c’est-à-dire à l’endroit et aux époques des taches solaires, ce qui explique que les variations et perturbations magnétiques soient plus intenses à ces époques. Enfin les ondes hertziennes sont rayonnées dans tous les sens par la décharge électrique productrice (à l’encontre des rayons cathodiques qui ne se propagent que perpendiculairement au champ électrique émetteur) et ceci explique, comme on l’a constaté, que les perturbations magnétiques cosmiques correspondent indifféremment à diverses positions des taches sur le disque solaire.
Telles sont quelques-unes des explications, récemment apportées par les astrophysiciens, des sympathies naguère si mystérieuses, aujourd’hui compréhensibles, qui lient à travers 150 millions de kilomètres Hélios à nos boussoles comme aussi bien elles attachent à son char doré toutes les créatures terrestres sans exception.
CHARLES NORDMANN.