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17e d’infanterie et 21e bataillon de chasseurs ;

21e d’infanterie et 109e d’infanterie (1 bataillon à Fournes, 2 bataillons au Sud de La Bassée) ;

2 bataillons du 158e ;

2 escadrons du 4e chasseurs ;

L’artillerie divisionnaire ;

Les groupes de l’artillerie de corps ;

Le génie divisionnaire ;

Le gros des troupes sous les ordres du général Baquet devait déboucher de La Bassée le lendemain 6, à 6 heures pour attaquer sur Lens.

C’était là les mouvements qui devaient être en cours d’exécution en ce moment au Nord de Lens. — Pendant ce temps, les 4 bataillons de chasseurs de la brigade Olleris (1er, 3e, 10e et 31e) devaient être massés dans les bois de Mont-Saint Eloy prêts à bondir sur les plateaux Sud-Est de Carency. Les chasseurs devaient attendre l’ordre d’attaque, l’arme au bras.

Fallait-il les y lancer tout de suite ?

Un petit conseil de guerre fut tenu et à 8 heures 30 le général de Maud’huy décida : 1° d’attendre que l’action de la 13e division d’infanterie « se fasse sentir au Nord » pour lancer au Sud de Carency l’attaque des 4 bataillons de la 43e division d’infanterie ; 2° d’essayer d’infléchir un peu plus vers le Sud-Ouest l’axe d’attaque Nord-Sud donnée la veille à la 13e division d’infanterie.

Le général de Maud’huy disait :

— La situation au premier abord paraît critique, nous sommes toujours menacés d’être encerclés autour d’Arras ; si je lâche cette brigade et si quelque chose craque quelque part… il ne me restera plus qu’un régiment disponible pour boucherie trou.

A 9 heures, les aviateurs de l’armée entrèrent, annonçant l’arrivée d’un grand nombre d’escadrilles ; le lieutenant-colonel des Vallières leur demanda d’aller immédiatement « lancer des bombes sur la région de Neuville-Saint-Vaast-Givenchy, » et le général de Maud’huy, en les mettant au courant de la situation, leur dit qu’il estimait qu’en lançant à l’attaque sa brigade de chasseurs, il allait « jouer sa dernière carte » et « le tout pour le tout. »

Des renseignements de la cavalerie furent apportés à ce moment :