Cette position que Bossuet prend pendant la période de Metz, et qu’il gardera ensuite à Paris, et à Versailles, dans les questions de discipline ecclésiastique ; — cette détermination que, dès ce moment, ses actes expriment, île faire confiance avant tout et par-dessus tout, aux Evêques, d’étendre leurs attributions, de renforcer leur autorité, — ne lui font pas toutefois méconnaître et oublier les autres pouvoirs de l’Eglise. Nous le pouvons constater au moins en ce qui concerne cette vieille institution des Chapitres, qui, dans l’Église catholique moderne, ne survit plus guère que comme un organe décoratif et flétri, dont il avait pu, depuis 1642, apprécier sévèrement les lacunes ou les excès.- S’il combattit à Metz, si plus tard il devait continuer de combattre[1]les chanoines en lutte avec l’évêque, plusieurs épisodes de cette fin de son séjour à Metz prouvent qu’il ne voulait pas la mort du pécheur. Un seul de ces épisodes a laissé une trace écrite : son adieu au chapitre de l’Église cathédrale de Metz[2].
Nommé à l’évêché de Condom le 8 septembre 1669, désiré et désigné par Louis XIV (dès 1665) pour être précepteur du Dauphin, Bossuet, comme il l’écrit le 12 octobre 1669 à « messieurs les vénérables primicier, chanoines et Chapitre de l’Eglise cathédrale de Metz, » est obligé, « par plusieurs considérations, de presser l’expédition de ses bulles » de prélat. Il ne veut pas cependant attendre, — comme un homme habile l’aurait pu faire, -— de tenir son épiscopat pour lâcher son canonicat. Il donne immédiatement sa démission de la « dignité et office » qu’il occupe depuis le 22 août 1665. C’est qu’il « prévoit que, s’il est pourvu » du bénéfice épiscopal de Condom ou « préconisé » pasteur de ce diocèse, » étant encore revêtu du doyenné » de la Cathédrale messine, « les prétentions de la Cour de Rome pourraient causer quelque embarras » dans l’élection de son successeur. Il s’empresse de « prévenir cet