tions. Elles n’en provenaient pas non plus parce que, à ce qu’on raconte, la longueur de leurs ondes, ou plutôt, comme disent les spécialistes, leur «longueur d’onde « ne correspondait pas à celle des ondes hertziennes émises par les stations radiotélégraphiques de la Terre, et était plus grande. Tout cela cependant ne suffirait pas à établir que ces signaux mystérieux ne provenaient pas de notre planète. Il existe en effet sur celle-ci, — plus précisément dans l’atmosphère, nous le verrons tout à l’heure, — en dehors des stations hertziennes artificiellement créées par les ingénieurs, des sources naturelles d’ondes hertziennes que ne, gouverne aucune volonté humaine. Les signaux mystérieux enregistrés par les stations Marconi ne provenaient-ils pas de ces sources atmosphériques ? Non, et’ ce qui le prouve sans réplique, c’est que les intensités (facilement mesurables et soigneusement mesurées) de ces ondes étaient sensiblement les mêmes en des stations terrestres éloignées de plusieurs milliers de kilomètres. Or, d’une part, il n’y a pas d’exemple d’ondes hertziennes d’origine atmosphérique ayant des portées aussi considérables ; d’autre part, lorsque des ondes (hertziennes, lumineuses ou sonores) proviennent d’un point relativement rapproché, on constate que leur intensité diminue très vite à mesure qu’on s’éloigne de ce point. Elle diminue à peu près comme le carré de la distance, c’est-à-dire que pour trois points dont les distances relatives à la source rayonnante sont entre elles comme 1, 2 et 8, ces intensités sont entre elles comme , 4 et 9. Or, je le répète, les intensités mesurées des ondes mystérieuses reçues par les stations Marconi ont été trouvées à peu près égales.
Il s’ensuit nécessairement que les distances séparant ces stations (plusieurs milhers de kilomètres) sont petites par rapport à la distance où est l’origine de ces ondes. Or la Terre n’a que 12 000 kilomètres de diamètre environ. Par conséquent, la source de ces ondes mystérieuses est nécessairement, non en un point quelconque du globe, mais très loin de celui-ci : C. Q. F. D.
Avant de pousser plus loin l’analyse de ce smgulier phénomène, peut-être ne sera-t-il pas inutile de rappeler brièvement ce que sont les ondes hortzicnmes. Les préoccupations dominantes de l’heure prosaïque que nous vivons sont si éloignées de la physique pure qu’il n’est pas mauvais d’en ressasser à Voccasion les éléments, même à des esprits naguère avertis, mais que les contingences tourbillonnantes de l’époque ont détachés de ces choses... Et puis les forts ténors eux-mêmes ont besoin de vocaliser de temps en temps, et il