gées, dont 25 plusieurs fois ; les armées britanniques avaient
perdu 1 000 canons, 4 000 mitrailleuses et un matériel énorme ;
elles devaient donc se reconstituer entièrement, et Ludendorff
allait leur en laisser le temps : il aurait dû acquérir, en trois
années, assez de connaissance de l’Angleterre pour savoir que
tous les ressorts de sa volonté allaient dent se tendre à l’extrême,
que les hommes afflueraient, avec tout le matériel nécessaire, et
au delà. Quant aux armées françaises, elles entraient sans hésiter
dans la bataille et viendraient se faire user devant Amiens
pour garder le contact avec les Britanniques, ou devant Cassel
pour empêcher les Allemands d’arriver à la Manche, avec la
même constance que sur toute autre partie du front français.
Le mois que Ludendorff jugeait nécessaire à la préparation de
sa nouvelle attaque, il aurait pu l’employer à rétablir ses communications
dans la zone dévastée et reprendre ses premiers
objectifs avant que ses ennemis eussent eu le temps de s’établir
solidement sur les positions où il venait de les rejeter.
Sur 50 kilomètres de front, la Ire armée von Böhme et la VIIe von Below attaquèrent le 27 mai, — avec 25 divisions en première ligne, que renforcèrent 17 autres divisions dans les trois