Il va de soi que les autres fronts ont rendu au front italien des services analogues à ceux qu’ils en ont reçus. Le front russe, dont la disparition a si vite fait oublier le rôle capital, a exercé à diverses reprises l’influence la plus utile sur les opérations militaires de l’Italie. Aux heures critiques de l’offensive autrichienne dans le Trentin, avec quelle satisfaction fut reçue à Udine[2] la nouvelle de l’offensive russe déclenchée par le général Alexeieff, à la requête des Quartiers généraux italien, français, et anglais ! Quelques mois plus tard, le retour offensif des Elusses en Galicie, en juillet-août 1916, a favorisé, cette fois, le déclenchement de la brillante offensive qui a conduit les Italiens à Gorizia.
En correspondance moins directe avec lui que le front russe, le nôtre a cependant très efficacement servi le front italien. Il l’a servi par la consommation qu’il a faite des troupes allemandes dont il n’a pu être détaché que très rarement et relativement très peu pour être envoyées contre l’Italie. Il est