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LA
COOPÉRATION FRANCO-ITALIENNE
PENDANT LA GUERRE

II.[1]


VIII. — LE CONCOURS MILITAIRE FRANÇAIS

Il va de soi que les autres fronts ont rendu au front italien des services analogues à ceux qu’ils en ont reçus. Le front russe, dont la disparition a si vite fait oublier le rôle capital, a exercé à diverses reprises l’influence la plus utile sur les opérations militaires de l’Italie. Aux heures critiques de l’offensive autrichienne dans le Trentin, avec quelle satisfaction fut reçue à Udine[2] la nouvelle de l’offensive russe déclenchée par le général Alexeieff, à la requête des Quartiers généraux italien, français, et anglais ! Quelques mois plus tard, le retour offensif des Elusses en Galicie, en juillet-août 1916, a favorisé, cette fois, le déclenchement de la brillante offensive qui a conduit les Italiens à Gorizia.

En correspondance moins directe avec lui que le front russe, le nôtre a cependant très efficacement servi le front italien. Il l’a servi par la consommation qu’il a faite des troupes allemandes dont il n’a pu être détaché que très rarement et relativement très peu pour être envoyées contre l’Italie. Il est

  1. Voyez la Revue du 1er mars.
  2. Siège à cette époque du Grand quartier général italien.