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pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, attaqué sans répit.

« Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire et sauvé la cause la plus sacrée : la Liberté du Monde.

« Soyez fiers !

« D’une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux.

« La postérité vous garde sa reconnaissance. »

C’est en ces termes que le Grand Chef saluait, le 12, ses troupes victorieuses.

A cette heure, la Nation proclamait que le maréchal Foch « avait bien mérité de la Patrie. »

Ainsi se terminait, après 235 jours de combats presque ininterrompus, « la plus grande bataille de l’histoire. »


CONCLUSION : LA PLUS BELLE VICTOIRE DE L’HISTOIRE

Après quatre ans et plus d’une lutte sans précédent dans les annales du monde et une bataille de huit mois, nous avions vaincu. Le résultat était tel qu’a aucun moment de la guerre, nous n’avions conçu que, disposant encore d’une armée, si affaiblie qu’elle fût, l’ennemi pût accepter une si complète capitulation. C’était, après « la plus grande bataille, » la plus belle victoire de l’Histoire.

Et cependant cette bataille s’était, pour nous, engagée dans les pires conditions. L’ennemi, moralement et matériellement fortifié par l’effondrement du front russe, semblait, plus même qu’en août 1914, formidable. Entraînées par près de quatre années d’une guerre tenue par elles pour victorieuse, pourvues d’un matériel magnifique de combat et animées de la foi la plus absolue en une victoire qui imposerait la paix profitable, ses troupes représentaient vraiment le plus redoutable instrument de bataille. Une discipline rigoureuse mettait cet instrument entre les mains d’un Etat-major dont le prestige fortifiait l’action ; à la tête de cet Etat-major, un grand chef dont le crédit, à lui seul, constituait une force, et, sous cet Hindenburg « toujours vainqueur, » ce chef d’Etat-major, Ludendorff, audacieux, actif, à la main ferme et à l’esprit entreprenant, tenu pour capable des plus hardies, des plus heureuses conceptions. Tout avait été écrasé en Orient : Serbes, Russes, Roumains, et, un moment, il avait semblé que d’un revers de