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REVUE SCIENTIFIQUE



UNE CROISADE CONTRE LA MALADIE





le congrès de Cannes et le bureau d’hygiène mondial

Le pacte de la future Société des Nations, qui a été voté à une des dernières séances plénières de la conférence de la paix avec une unanimité bien faite pour suggérer mille commentaires qui ne sont point ici mon affaire, ce pacte, dis-je, contient un certain article 25 qui a passé à peu près inaperçu et qui est pourtant bien intéressant.

Cet article 25, qui n’a eu l’honneur d’aucun commentaire fulminant ou admiratif dans la grande presse, est pourtant, sinon le plus riche d’efficacité future, — il ne faut décourager personne, — du moins un de ceux dont l’humanité pourra tirer le plus de bienfaits quand il sera appliqué et s’il est appliqué. Cet article est ainsi conçu :

« Les membres de la Société s’engagent à encourager et favoriser l’établissement et la coopération des organisations volontaires nationales de la Croix-Rouge, dûment autorisées, qui ont pour objet l’amélioration de la santé, la défense préventive contre la maladie, et l’adoucissement de la souffrance du monde. »

Il n’est pas douteux que cet article est l’écho, ou, si on aime mieux, le reflet de la conférence qui, pendant la première quinzaine du mois dernier, a réuni à Cannes, sous les auspices des Croix-Rouges alliées, les plus grands spécialistes, en matière d’hygiène et de médecine, des nations qui ont ensemble combattu et vaincu l’Allemagne.