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PROBLÈMES ÉCONOMIQUES
D'APRÈS GUERRE

V [1]
LES FORCES NATURELLES

Quand il s’est agi de ravitailler la France d’après-guerre en matières premières, en moyens de transport ou en main-d’œuvre, nous avons pu nous borner à envisager l’état de choses actuel et à chercher les moyens de le perfectionner. Il eût été très ambitieux de vouloir imaginer une transformation industrielle qui nous ferait recourir à des matières entièrement nouvelles et nous n’avons pas cru utile de concevoir, ce qui pourtant rentre davantage dans les possibilités d’un avenir relativement prochain, l’organisation de transports aériens venant prêter leur concours aux transports maritimes, fluviaux ou terrestres. En abordant maintenant l’étude des forces naturelles, nous sommes amenés à philosopher un peu sur les éventualités futures d’une évolution qui modifie chaque jour le domaine des énergies utilisées et leur mode d’emploi. Dans cet ordre d’idées, il ne suffit pas de se tenir à ce qui existe, ou de prévoir, comme nous n’oublierons pas de le faire d’ailleurs, les agencements de détail qui peuvent améliorer un rendement. Si l’on ne veut être surpris par la marche rapide des événements, il est bon d’envisager l’ensemble de l’industrie avec un esprit de généralisation plus large, au

  1. Voyez la Revue des 1er juillet, 1er août, 15 septembre 1918 et 1er janvier 1910.