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Bruxelles, le Congrès mondial des Associations internationales qui représente une force énorme, a ratifié le vœu suivant, adopté la veille en séance de section : « Le Congrès mondial des associations internationales émet le vœu de voir les gouvernements et les associations internationales s’attacher à l’étude des réformes à introduire éventuellement dans les calendriers aujourd’hui en usage, afin d’employer dans tous les pays une méthode uniforme pour compter le temps et pour fixer l’époque de la célébration de certaines fêtes communes à plusieurs religions. »

Enfin, et à la veille même de la guerre, se réunissait à Liège le Premier Congrès international pour la réforme du calendrier qui réunissait des astronomes et spécialistes éminents de divers pays en même temps que des industriels et des commerçants et de hautes personnalités ecclésiastiques, catholiques, protestantes et anglicanes.

Les travaux de cet intéressant Congrès sont restés jusqu’ici inédits. Tels quels, ils constituent une mise au point excellente de la question dont les divers aspects ont été soigneusement débattus par des hommes hautement qualifiés. Ce congrès ne s’est d’ailleurs pas borné à émettre des vœux d’ordre général ; il est entré dans les détails des questions, en suggérant des solutions concrètes et étudiées et en ne laissant dans le vague que certains points (d’ailleurs assez importants) qui pourraient être réglés rapidement par (les plénipotentiaires assistés de spécialistes choisis.

En l’état, les travaux du Congrès de Liège me paraissent fournir une base excellente permettant au Congrès de la Paix d’aborder de plain-pied, s’il le veut, cette importante question pour laquelle on ne retrouvera pas, de longtemps, des circonstances aussi favorables que celles d’aujourd’hui.

Je considère donc comme un devoir impérieux de faire connaître ici les vœux non encore publiés du Congrès de Liège ; à leur propos et en même temps j’examinerai ou plutôt j’exposerai les meilleurs projets de réformes proposées et entre lesquels, à la lumière des discussions de Liège, il serait facile au Congrès de la Paix de faire en toute connaissance de cause un choix rapide et définitif, si, des hauteurs de la politique, il daigne abaisser ses diplomatiques regards sur cette chétive et pourtant si importante question.

Il ne me restera plus ensuite qu’à montrer comment, devançant les décisions que je souhaite, déjà les événements de guerre de ces derniers mois ont déclenché des solutions nouvelles du problème international du calendrier non seulement en Turquie, en Bulgarie,