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nombre exact de jours. D’ailleurs, le fait que les mois, trimestres et semestres ne comportent pas un nombre exact de semaines cause une foule d’ennuis dans toutes les branches des affaires et la comptabilité, ennuis qui ne sont ignorés d’aucun commerçant.

Autres inconvénients encore : d’une année à l’autre, les quantièmes des mêmes mois ne tombent pas sur les mêmes jours ; les événements périodiques publics ou privés, les anniversaires, les échéances, les foires et marchés, les assemblées diverses, etc., ne tombent jamais sur le même jour de la semaine s’ils sont déterminés par une date et réciproquement. Les premiers, 15 et 30 des mois sont souvent des dimanches, ce qui a des inconvénients bien connus des hommes d’affaires. Les fêtes fixes tombent souvent mal, coïncidant avec des dimanches ou au contraire avec le milieu de la semaine, etc., etc. C’est à cause de tous ces inconvénients que, depuis longtemps, les hommes de science et surtout les hommes d’affaires se sont préoccupés de la réforme, jugée indispensable, de ces calendriers mal équarris et qui coûtent des sommes énormes et causent mille ennuis à tout le monde.

Tout un mouvement s’est manifesté dans ce sens, et, à titre d’exemple, je me bornerai à citer les conclusions et vœux suivants adoptés après des discussions approfondies et sérieuses : En juin 1910, le 4e Congrès international des Chambres de commerce et des associations commerciales et industrielles réunies à Londres, et où 25 gouvernements étaient représentés officiellement ainsi que plus de 200 Chambres et associations de commerce du monde entier a émis à l’unanimité le vœu de soumettre à une conférence diplomatique internationale le problème de la réforme du calendrier, en vue de lui donner une solution internationale et universelle. Ce vœu a été confirmé par le 5e Congrès international des Chambres de commerce à Boston en 1912, puis, pour la troisième fois, par le 6e Congrès international des Chambres de commerce, tenu à Paris en 1914, peu avant la guerre.

D’autre part, le 17 mai 1913, l’Association internationale des Académies, siégeant à Saint-Pétersbourg (c’est ainsi qu’on disait alors) a décidé la création d’une commission internationale du calendrier chargée d’étudier les questions relatives à l’unification et à la simplification des calendriers et à la fixité de la fête de Pâques, après s’être mise en relations, si elle le juge utile, avec les autorités ecclésiastiques intéressées.

Peu après, dans son assemblée générale du 18 juin 1913 à