Les difficultés que l’on doit prévoir pour la main-d’œuvre dans l’après-guerre, nous apparaissent sous deux formes contradictoires, suivant que nous envisageons la première phase, très brève, de la démobilisation, où il pourra se produire, en des points localisés, surabondance d’hommes pour des situations restreintes et crise de chômage, ou la période consécutive, dans laquelle, au contraire, pendant longtemps, on manquera de travailleurs. C’est la seconde période qui va nous occuper presque uniquement ; mais nous commencerons par dire quelques mots de la première, au sujet de laquelle on a manifesté des inquiétudes dans la plupart des pays belligérants, alors surtout que la guerre ne s’était pas encore éternisée en accumulant les deuils et les disparitions humaines.
Le problème de la démobilisation ne demande, pour être résolu, qu’un peu d’ordre chez ceux qui commanderont et de discipline chez ceux qui devront continuer à obéir. Mais cet
- ↑ Voyez la Revue des 1er juillet, 1er août et 15 septembre.