Page:Revue des Deux Mondes - 1918 - tome 48.djvu/777

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nos cœurs resteront toujours jeunes et notre amour ne finira qu’avec notre vie.

UN MONSIEUR, à son fils :

Et ce Kaiser ! pas une noble parole, pas un beau geste… il n’a rien trouvé ; il met en sûreté sa précieuse personne au pays des tulipes. Cet homme qui, le soir du 14 juillet, montait sur une colline pour mieux voir la bataille et la victoire de ses armées. C’est un type dans le genre de Xerxès : il peut relire les Perses

L’ENFANT.

Il peut relire aussi notre Corneille : « Qu’il mourût ! » et notre Histoire de France : « Tout est perdu, fors l’honneur ! »

LE MONSIEUR.

Et le Kronprinz, en fuite, lui aussi, sans une égratignure naturellement, après avoir envoyé des milliers d’hommes au massacre. Mais il est en dehors du matériel humain : ce colonel des hussards de la mort, surnommons-le le Froussard de la mort.

UNE DOMESTIQUE à une amie :

La patronne voulait nous empêcher de sortir ; elle voulait qu’on fasse la lessive. J’ai dit : Zut ! et j’ai filé.

L’AMIE.

Mes patrons m’ont donné congé ; ils m’ont dit : Eugénie, il faut que vous voyiez ça… Mais il faut que je rentre : j’ai promis à la concierge de garder sa loge, avant le dîner, pour qu’elle aussi puisse voir quelque chose.

PREMIERE DOMESTIQUE.

A la bonne heure… ! il faut que tout le monde voie.

QUELQU’UN.

C’est égal, quand on pense qu’il y a trois mois ! etc. etc.

LA MODISTE.

Camarade ! Camarade !