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GUILLAUME À SA TOUR MONTE[1]


Dans la nuit du 14, l’Empereur, accompagné de son fidèle Karl Rosner, attendait, sur une tour, le déclenchement de la suprême offensive…
Les Journaux.


Oh ! quand je serai triste et frappé d’un ennui,
Qu’on me raconte
Ce quatorze juillet où Guillaume, la nuit,
À sa tour monte !

Guillaume à sa tour monte… Il monte… Il est monté.
Ostentatoire,
Il veut avoir, du haut d’une tour, assisté
À sa victoire.

Il est si sûr de vaincre et de l’effort puissant
Qui s’échelonne,
Que déjà, sur sa tour, en plein ciel, il se sent
Sur sa Colonne !

Il rit. L’ordre est donné. La victoire est dans l’air.
Il la respire…
Ciel de quatrième acte. Étoiles. Voir Schiller…
Non : voir Shakspeare.

  1. Copyright by Edmond Rostand, 1918.