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je connais beaucoup la famille Wilcox[1]dont le chef (membre du Parlement) est le directeur réel de la Compagnie Péninsulaire, avec laquelle vous aurez à traiter pour cela. Donnez-moi, s’il vous plaît, vos instructions, et je ferai tout ce qui dépendra de moi pour réussir.

« Nous sommes tellement impatients, Mme Libri et moi, de lire l’article de M. Mérimée, que je vous prie instamment de vouloir bien m’envoyer par la poste, sous bande, le numéro de la Revue du 15 avril, qui doit contenir cet article.

« Dans une autre lettre, je vous parlerai de quelques travaux que je pourrais vous adresser, si la législation actuelle de la presse ne s’oppose pas à leur publication.

« Votre bien dévoué, G. LIBRI. »


Le 16 avril, Libri écrit de nouveau à F. Buloz, après avoir lu la courageuse « défense » de Mérimée :


« Mon cher Monsieur,

« J’ai reçu hier au soir votre très aimable lettre, et ce matin je reçois la Revue, avec l’admirable article de M. Mérimée. Je ne perds pas un instant pour vous exprimer toute ma reconnaissance, ainsi que celle de Mme Libri. Nous sommes tous dans l’enchantement ; et je dois vous offrir aussi les remerciements de Mme Panizzi et Holmes, conservateurs du British Museum, avec lesquels je suis dans ce moment-ci, et qui m’arrachent la Revue pour la lire. »

Et en post-scriptum,

« Je vous écrirai à propos des articles que je ferai certainement. Vous pourrez maintenant les accepter sans crainte, je crois, et je puis vous les adresser sans aucune hésitation. Cet article aura eu le meilleur effet[2]. »

Et le 21 avril :

«…Je ne saurais assez vous remercier de ce que vous avez fait pour moi, en ouvrant les pages de la Revue à l’admirable article de M. Mérimée. Tous les jours, je reçois de France et d’Angleterre des preuves irréfragables de l’immense effet

  1. On voit qu’en Angleterre Libri, malgré la condamnation, avait gardé ses relations d’autrefois.
  2. Aucun article ne parut dans la Revue des Deux Mondes après 1848, sous la signature de Libri.