Buloz le magnifique ; toutes les écrevisses répondront : Amen !
« Faites bien attention à Jacques, à toutes les fautes de français, à tous les mots répétés, à toutes les contradictions qui peuvent se trouver dans certaines dates, et dans certains détails, car à mesure que je vous envoyais mon manuscrit, j’en oubliais le contenu exact.
« Adieu, mon ami. Tout à vous.
« GEORGE [1]. »
Enfin, la dernière lettre de George Sand est du 19 juillet : « Au bout du compte, je serai bien contente de vous donner une poignée de mains ; vous m’avez envoyé une lettre de mon fils. Je vous en remercie. J’ai une extrême impatience à le revoir, comme vous pouvez croire... »
Et la voilà en France.
A Venise, aucun souvenir d’Elle n’est resté, ni de Lui. A peine, quelques gondoliers, près de la Corte Minelli, se souviennent-ils d’avoir entendu « les vieux » parler de la Sardella... pauvre petite sardella de France, si menue, si consumée !
Donc, en mars, Musset à peine guéri, faible, défaillant à chaque pas, était revenu en France, accompagné d’un brave homme de perruquier appelé Antonio, à qui George Sand l’avait confié [2]. « La première fois, dit Paul de Musset, que mon frère voulut nous raconter sa maladie, et les véritables causes de son retour à Paris, je le vis tout à coup changer de visage et tomber en syncope. Il eut une attaque de nerfs
- ↑ Inédite.
- ↑ Cet Antonio, bientôt s’ennuya : on le renvoya à ses lagunes, — en juillet, je pense, comme en témoigne cette lettre, car le projet de départ pour Aix est de juillet.
- A F. Buloz.
- Lundi,
- Tout à vous,
- ALFRED DE MUSSET. (Inédite).