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L’article de la Grange contenant les lettres de Rousseau el de Voltaire au pasteur Vernes parut dans la Revue de Paris[1].

L’année suivante, c’est pour une dame, Mme St… que Vigny sollicite son directeur. Cette fois, il demande l’accès de la Revue de Paris. Mais F. Buloz demeure froid. Le dimanche 12 février 1837 le poète écrit :

« Il est clair que vous n’êtes jamais chez vous, mon cher monsieur Buloz. Hier et aujourd’hui j’ai tenté de vous rencontrer, et cela bien inutilement. J’aurais pourtant à vous parler. Comment faire ? Je vous attendrai jusqu’à deux heures. Si dans vos courses, vous avez ma maison sur votre ligne, montez-y, je vous prie, ou que ce soit mardi à deux heures, ou dites-moi quand vous serez chez vous. »

Et un mois après :

« J’attends encore votre réponse pour le manuscrit intitulé Mlle d’Amilly que je vous ai remis. Je vous l’ai recommandé deux fois avec insistance. Je vous ai dit que j’en faisais beaucoup de cas, et que la personne qui vient de l’écrire pouvait être utile à la Revue de Paris par son talent facile et gracieux. Je trouve tout simple que vous ayez désiré lire et juger vous-même ce manuscrit ; vous ne l’aviez pas fait encore lorsque je vous ai vu : je voudrais savoir aujourd’hui si vous en avez enfin pris connaissance. Vous m’avez dit qu’il vous avait paru, au premier coup d’œil, que les développemens étaient trop longs. Eh bien ! quand vous vous en serez assuré en lisant cette nouvelle ; envoyez-la à l’auteur avec vos observations, et dites nettement votre intention sur son travail, très important à ses intérêts. Je désire vivement pouvoir lui transmettre une bonne réponse.

« Je suis au lit depuis le 15 de ce mois, j’ai beaucoup souffert, mais je suis guéri, quoique ne partant pas encore[2]. »

Le mois suivant, Alexandre Dumas publiait dans la Revue de Paris une étude intitulée Rome dans les Gaules. Parlant de Lyon et de la place des Terreaux, « où sont tombées les têtes de Cinq-Mars et de Thou, » il produisit la pièce officielle, relatant la mort, « le récit positif et nu, » dit-il, « conservé par la plume du greffier. » C’est à cette pièce que Vigny fait allusion dans la lettre qui suit :

  1. 1837.
  2. 29 mars 1837, inédite…