Au début de 1914, une statistique officielle a fait connaître en détail combien la France a de foyers et d’enfans[2]. Ses constatations se résument ainsi. Les gens mariés sont au nombre de 12 millions et demi. Parmi eux, près de 2 millions n’ont pas d’enfans, 3 millions ont un seul enfant, plus de 2 millions n’ont que deux enfans, 4 millions ont trois enfans ou davantage. Donc, à peu près deux tiers des ménages laissent diminuer la race et un tiers seulement travaille à la multiplier.
Dans quelles parties du pays et du peuple les familles ont-elles maintenu ou amoindri leur fécondité ? Quelles sont les causes de cette persévérance ou de ce déclin ?
Au temps où la loi religieuse était la maîtresse des sociétés, rien ne prouva plus sa puissance que la soumission universelle
- ↑ Voyez la Revue du 15 novembre.
- ↑ Statistique des familles en France : 1 800 000, pas d’enfans ; — 2 900 000, 1 enfant ; — 2 600 000, 2 enfans ; — 1 600 000, 3 enfans ; — 987 000, 4 enfans ; — 566 000, 5 enfans ; — 327 000, 6 enfans ; — 183 000, 7 enfans ; — 95 000, 8 enfans ; — 45 000, 9 enfans ; — 20 000, 10 enfans ; — 8 000, 11 enfans ; — 3 500, 12 enfans ; — 1 500, 13 enfans ; — 500, 14 enfans ; — 249, 15 enfans ; — 79, 16 enfans ; — 34, 17 enfans ; — 45, 18 enfans et plus.