4-16 avril.
De la jetée de Rotterdam au port central de la côte Ouest norvégienne, à Bergen, les paquebots caboteurs hollandais ne mettent guère que deux à trois jours. Ils suivent les eaux territoriales, le chenal neutralisé qui assure, soi-disant, les communications indispensables des pays neutres du Nord entre eux. Rien de plus indiqué, semble-t-il, que de les prendre pour passer de Hollande en Norvège. Rien de plus dangereux, en réalité ; parce qu’ils sont soumis, en principe, au droit de visite, et qu’on risque en ce cas la capture. Mieux vaut le grand détour et la pleine mer. Il faut donc repasser la mer du Nord pour atteindre l’Angleterre, chercher en Angleterre le point de la côte d’où partent, à des intervalles très irréguliers, les navires pour la Norvège, et retraverser une troisième fois, plus au Nord, cette mer lourde que Tacite appelait déjà lentum, grave remigantibus, pour atteindre enfin le port de Bergen, embossé au
- ↑ Voyez la Revue du 1er octobre.