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LE PÉRIL
DE
NOTRE MARINE MARCHANDE

II [1]
LE NAVIRE, L’ÉQUIPAGE, LE TRAVAIL À BORD

Dans un précédent article, nous avons montré le péril couru par notre Marine marchande du fait de l’insuffisance des constructions navales. Le mal, nous l’espérons bien, sera conjuré avant qu’il ne devienne incurable. Mais, en admettant que nous ayons élevé le tonnage de notre flotte à la hauteur de nos besoins nationaux, le problème ne sera pas encore complètement résolu. Il importera d’utiliser aussi nos unités de telle sorte qu’elles puissent naviguer dans d’heureuses conditions.

Que faut-il pour répondre aux besoins d’une entreprise de navigation ?... Un navire, — un équipage, — un port. Examinons donc quelles sont les erreurs et lacunes existant à ces trois points de vue dans la législation, afin de nous rendre compte des réformes urgentes à accomplir.

Quelques remarques d’ordre général s’imposent tout d’abord. Depuis plusieurs années, on s’est appliqué à considérer l’intérêt de l’armement comme distinct de celui du personnel marin, et certains ont systématiquement opposé les inscrits aux armateurs,

  1. Voyez la Revue du 1er avril