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électrique peut être installée en quelques heures n’importe où, à proximité même du champ de bataille. L’Union des Femmes de France, elle aussi, a, dès le mois d’août 1914, procédé à l’aménagement de soixante ambulances-automobiles qu’elle a offertes aux armées et qui furent les premières voitures de ce genre envoyées sur le front. C’est elle également qui a installé le premier convoi de péniches-ambulances qui débuta en évacuant cent grands blessés de Bar-le-Duc à Dijon.

Mais l’action des Sociétés de la Croix-Rouge ne s’arrête pas aux hôpitaux ; il est encore des subdivisions que l’on ne peut passer sous silence : l’œuvre des secours, qui donne des subventions, des vêtemens, des appareils prothétiques aux blessés réformés ; l’œuvre des ouvroirs ; la recherche des disparus, les renseignemens aux familles, etc.

On peut diviser les œuvres nées de la guerre et pour la durée de la guerre en trois ou même quatre catégories : Œuvres pour combattans, œuvres pour non-combattans, œuvres pour réfugiés et œuvres répondant à des besoins divers. Beaucoup furent fondées par des femmes et l’on peut dire que, chaque fois que des hommes prirent cette initiative, qu’ils parlèrent, écrivirent et mirent l’œuvre sur pied, il se trouva toujours des femmes pour s’y consacrer.

Les œuvres pour combattans comprennent tous les établissemens hospitaliers, c’est-à-dire les hôpitaux français, les hôpitaux ou ambulances fondés et soutenus par des Alliés et les formations sanitaires données, créées ou soutenues par les neutres. Elles comprennent en outre les œuvres de tricot, d’envoi de vêtemens et de secours aux combattans, de paquets d’alimentation et de vêtemens aux prisonniers en Allemagne ; œuvres qui envoient des jeux, des livres, du tabac aux soldats dans les tranchées et aux ambulances ; secours et assistance aux combattans, aux blessés et aux malades, visite dans les hôpitaux par les diverses sociétés régionalistes ; cantines de gare ; œuvres de secours aux soldats qui, par suite de leurs blessures ou de leur santé, ne peuvent se livrer à aucun travail ; l’assistance aux mutilés pauvres à qui l’on fournit des appareils et des emplois appropriés à leurs infirmités ; l’assistance aux convalescens militaires qui a pour objet d’hospitaliser, dans les établissemens de convalescence installés sur tous les points du territoire français, les militaires pourvus d’un congé de