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L’UNIVERSITÉ DE FRANCE
ET
LA GUERRE

II.[1]

Nous avons vu, dans un précédent article, comment le corps d’armée universitaire s’est battu, et comment, pendant le même temps, l’Université a continue d’enseigner et de former ces générations dont quelques-unes sont déjà parties grosser le nombre des combattans, dont les autres auront le privilege, mais la tâche difficile aussi de jouir de la victoire. L’Université a rempli encore d’autres devoirs. Elle a enfin fait pénétrer ses enseignemens là où on eût cru que toute fonction cessait pour elle. C’est ce qu’il nous reste à montrer.


ŒUVRES DE GUERRE

La France qui étudie entra en relations avec la France qui combat autrement que par l’intermédiaire des maîtres devenus soldats. Il nous faut parler en effet des innombrables œuvres de guerre qui font tant d’honneur à l’Université. L’Université participa d’abord à l’œuvre du Secours national, dont le président était un universitaire, et un universitaire jouissant de l’affectueux respect de tous, M. Appeflt. Puis vinrent les œuvres plus exclusivement universitaires. La Belgique s’est

  1. Voyez la Revue du 15 juillet.