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une étude historique sur les luttes politiques des Wittelsbach contre les Brandebourg de 1459 à 1465 et désire obtenir un secours pour achever son œuvre. Napoléon III fait répondre que, ne pouvant venir en aide à tous les auteurs français, autant qu’il le désirerait, il n’a pu exaucer sa requête. Le baron von Hermsdorf, très recommandé par le prince Charles de Prusse, désirerait être consul général d’Espagne, ou directeur général de l’émigration allemande en Algérie, puis avoir une concession de 90 000 hectares en ce pays. L’administration demande du temps pour faire un sérieux examen de cette requête... Le prince de Hohenlohe-Langenbourg remercie l’Empereur de sa bienveillante intervention en faveur du mariage du prince qui a été célébré le 21 février 1861. Hermann-Holtze, secrétaire de l’amirauté du royaume de Prusse, réclame un prêt de 500 thalers en échange de trois obligations de l’ancien royaume de Westphalie. C. Hambourg, rédacteur en. chef des Pariser Nachrichten, sollicite l’appui impérial pour favoriser cette publication, dont le but est de rapprocher les deux nationalités allemande et française. Le capitaine von Hopper fils, décoré par Napoléon Ier pendant la campagne de Russie, sollicite le paiement des arrérages et le rétablissement de sa pension de légionnaire, supprimée par les Bourbons. Le comte Kalckreuth, directeur de l’Académie de Weimar, désirerait obtenir la commande d’un tableau. La comtesse Natalie von Kielmansegge, dame honoraire de l’ordre de Thérèse à Munich, rappelle à l’Empereur qu’elle l’avait vu à Rome pendant le carnaval et que sa calèche a été inondée de violettes et d’autres fleurs. Elle a conservé une amitié bien sincère au prince Louis, mais les tracasseries de société ont interrompu le commerce intime de sa mère avec la duchesse de Saint-Leu. « Pour vous parler de moi, Sire, ma vie aussi a été des plus agitées et traversée par des événemens bien tristes et pénibles. Née luthérienne, j’ai eu le grand bonheur d’entrer dans le sein de l’Eglise catholique. Depuis ce moment, ma fille m’a reniée. J’avais espéré avoir la vocation religieuse ; l’essai que j’en ai fait m’a convaincue décidément que non. » Elle en vient à sa requête, qui est de recommander à Sa Majesté 80 à 100 000 Allemands, jeunes et pauvres, qui sont venus à Paris chercher un morceau de pain par leur travail. Étrangers aux habitudes et à la langue du pays, luttant contre la misère, ils sont exposés à tomber en proie à la dépravation