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meilleur sort, et le ministre anglais, lord Walpole, a dit de lui : That his claims to the Kingdom were as great as any monarch’s in modern Europe ! » Le baron Otto von Braunecker a composé un poème pour la glorieuse naissance du petit Prince et sollicite une audience pour le lire et pour faire entendre l’air de berceuse qui l’accompagne. Le savant F. Dübner est impatient de présenter à S. M. les hommages de son cœur reconnaissant pour la pension de 1 800 francs qui lui a été accordée en 1866 et qui sera la plus belle et la plus honorable récompense de sa vie. Le Dr Eichholz a écrit, de 1864 à 1870, vingt lettres à l’Empereur pour affirmer son dévouement à sa dynastie et solliciter en même temps sa générosité. Il espère que le souverain récompensera ainsi l’aîné de ses fidèles. Le baron de Eisendecker, frère d’un ministre de la Diète germanique, demande un emploi auprès de l’Empereur à Paris, car il est « habitué à vivre dans le meilleur monde ! »

Mme von Erfurth désire se marier avec l’écrivain Alexandre Hirchfeld, mais sa famille refusant son consentement, parce que le fiancé n’est pas noble, elle supplie Sa Majesté de vouloir bien l’élever à l’état de noblesse. Le baron de Gablenz, député prussien, voudrait établir dans Paris des kiosques où l’on débiterait pendant l’été des boissons gazeuses glacées, afin de moraliser le peuple en l’éloignant du cabaret. Mme de Goeler-Ravensburg, fille d’une baronne qui adorait Napoléon Ier, sollicite 3 000 francs pour rétablir l’état précaire de ses finances. La comtesse B. von G..., née von X... au couvent de N... en Bavière, adresse, le 20 mars 1868, une supplique éplorée à l’Empereur. Elle est sœur de la duchesse de Z... Séparée du comte de G... son mari, elle s’est rendue d’une maison de charité à une autre, sans y trouver de satisfaction pour son esprit, ses goûts et le salut de son âme. Elle est entrée ensuite dans un cloître de Bavière comme surveillante d’infirmerie. Mais le découragement l’envahit de nouveau et le ton froid qui règne dans ce cloître fait souffrir son cœur. Elle désire en sortir au plus tôt et demande à l’Empereur une place d’intendante dans un de ses châteaux ou de directrice indépendante dans une maison de charité, ou comme femme de chambre de l’Impératrice. Elle serait heureuse de mettre ses hommages « aux pieds de Sa Majesté dont elle baise les mains. » La demande de l’humble comtesse B. von G... ne fut pas accueillie.

Le capitaine Hasselholdt von Stockeim adresse à l’Empereur