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régissant les destinées du monde, arrive au plus haut point de vue le plus grandiose et le plus équitable. » Le docteur Rudolf Schulze avoue que, depuis qu’il a lu la Vie de Jules César, « la meilleure partie de son être s’est absorbée dans la méditation de la vie et des actes de l’Empereur, » et que ces études sont devenues pour lui une vocation entraînante.

Le prince Guillaume de Bade remercie chaleureusement l’Empereur de l’avoir honoré de la Vie de César. Il dit que cet ouvrage est un gage des sentimens que Sa Majesté renferme dans son cœur pour toute l’humanité et une preuve d’affection dont lui, personnellement, est fier d’avoir été l’objet. Le curé Beck, de Stolpe, sollicite un exemplaire de la Vie de César. Sa lettre est écrite en latin. « Scripsi autem has litteras sermone latino quo probarem Romanarum rerum me non prorsus ignarum esse. » Le docteur Zumpt déclare que l’auteur de Jules César surpasse par le talent et l’ampleur de son génie tous ceux dont le métier est de s’adonner à la science et qu’un tel monument ne pouvait être élevé au plus grand des Romains que par un esprit aussi éclairé que celui de l’Empereur. Le docteur Helfferich, professeur à l’Université de Berlin, offre à Napoléon III une étude sur Jules César Pontifex maximus. Le docteur Bicking présente un drame sur Caton et César avec un poème en l’honneur de Sa Majesté. Le musicien Bœttcher s’extasie sur l’ouvrage de Sa Majesté, qui lui a inspiré la marche intitulée Jules César et destinée à l’armée française. Le capellmeister Hans von Bülow, gendre de Liszt, dédie à l’Empereur une ouverture à grand orchestre sur Jules César. Le docteur Heller envoie une étude sur les Commentaires de César au plus illustre de ses commentateurs.

C’est à qui, dans l’Allemagne savante, s’empressera de féliciter, de louer, de célébrer le monarque remarquable qui a su unir à une science profonde de la politique une érudition parfaite. Toutes les occasions sont saisies par ces docteurs, ces professeurs, ces écrivains, ces philosophes, ces publicistes, pour faire parvenir leurs écrits ou leurs louanges à l’Empereur. C’est ainsi que Henri Sybel, professeur à l’Université de Bonn, membre du Parlement de l’Allemagne du Nord, écrit au grand chambellan : « Monsieur le duc, S. M. l’Empereur a daigné me recevoir l’année dernière avec tant de bonté, et je lui suis tellement reconnaissant de m’avoir fait admettre à puiser aux différentes