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Ces agressions n’ont plus été renouvelées depuis que le feu de la grosse artillerie, mise en position à Lukuga, a endommagé, le 2 février 1915, l’Hedwig-von-Wiessmann.

Les deux flottilles belge et allemande se disputent la maîtrise du lac.


La Rhodésie du Nord-Est ayant été attaquée au mois de septembre 1914, les autorités britanniques firent appel aux troupes belges du Katanga. Celles-ci franchirent aussitôt la frontière rhodésienne et marchèrent sur Abercorn qu’assiégeaient les Allemands. A leur approche, l’ennemi se retira sur son territoire. Depuis cette époque, ce contingent belge assurait avec les troupes locales anglaises la protection de la frontière anglo-allemande, au Sud-Est du lac Tanganika, où il constitue en même temps la défense avancée du Katanga.

Le vice -gouverneur général du Katanga a fait savoir que les troupes belges opérant avec les forces britanniques en Rhodésie ont livré un nouveau combat le 28 juin dernier à Saisi, à 25 kilomètres à l’Est d’ Abercorn.

Les Allemands renouvelèrent leurs attaques contre la position de Saisi le 26 juillet. La bataille se prolongea jusqu’au 3 août. L’ennemi fut repoussé après avoir éprouvé des pertes sensibles parmi lesquelles 60 Européens tués. Les contingens belges ont combattu avec une grande vaillance. Les forces allemandes engagées à Saisi s’élevaient à 2 000 hommes avec 18 canons et mitrailleuses.

Les troupes anglo-belges ont encore livré quelques combats contre des partis allemands qui tentaient de rompre le cordon de surveillance établi à la frontière. Toutes les tentatives de l’ennemi ont été déjouées et sévèrement réprimées.

Le principal théâtre des opérations dans lesquelles sont engagées actuellement les troupes du Congo est le district de Kiva, qui s’étend de l’extrémité septentrionale du lac Tanganika à la ligne des monts Virunga. Au Sud et au Nord du lac Kiva, la frontière terrestre entre le Congo belge et l’Est africain-allemand présente un développement total de 200 kilomètres environ. De ce côté, les Allemands remportèrent quelques avantages au début des hostilités.

Les effectifs qui gardaient cette province éloignée étaient