dernières années (millions de dollars) ; la diminution est de près d’un cinquième en deux ans :
1913 | 1914 | 1915 | |
---|---|---|---|
Nord-Ouest | 23 | 19 | 15 |
Sud | 18 | 17 | 16 |
Sud-Ouest | 13 | 12 | 11 |
Ouest Central | 17 | 15 | 16 |
Total | 71 | 63 | 58 |
D’autre part, le coefficient d’exploitation, c’est-à-dire la proportion des frais aux revenus bruts, est énorme. La Compagnie Wabash, pour l’année close le 30 juin 1914, a dépensé 88 pour 100 de ses recettes, en sorte que le bénéfice net représente moins de 1 1/2 pour 100 du capital. Une pareille situation démontre la nécessité d’un remède. Il est évidemment très difficile d’obtenir que les autorités sanctionnent un relèvement de tarifs ; mais quand la prospérité d’une des principales industries du pays est liée à cette réforme, on peut espérer qu’elle s’imposera. Il faut compter néanmoins avec la politique et les politiciens, dont l’influence est grande aux États-Unis, et qui n’ont pas cessé de manifester leur hostilité vis-à-vis des grandes organisations industrielles, des chemins de fer en particulier.
En vue d’arriver à une fixation de tarifs qui seraient en rapport avec le capital à rémunérer, le Congrès a chargé, par la loi du 31 mai 1913, la Commission du Commerce entre États de lui faire un rapport « sur la valeur des propriétés que détiennent ou dont se servent les transporteurs en commun. » Le Congrès demande à être renseigné sur le coût d’établissement, et aussi sur la somme qu’il faudrait dépenser aujourd’hui pour des installations similaires. Il veut connaître la valeur que représentent les domaines, le prix originaire des terrains, bâtimens, droits de passage, sans tenir compte des plus-values survenues. Il désire qu’il soit fait un état séparé des propriétés que possèdent les entreprises de transport, mais qui ne sont pas nécessaires à l’exercice de leur industrie. Le simple énoncé de ce programme indique les difficultés de la tâche : il montre en même temps quelles sont les préoccupations du législateur américain. On se souvient de la déclaration retentissante faite par M. Roosevelt lorsque, au cours de sa présidence, il affirma