nous avions un déficit d’importation de 53 pour 100 et un déficit d’exportation de 49 pour 100 sur le même mois de 1913 ; c’est-à-dire que les unes et les autres s’équilibraient à peu près. Depuis, le mouvement s’est poursuivi ainsi :
Déficit d’importation p. 100 | Déficit d’exportation p. 100 | |
---|---|---|
Septembre | 75 | 75 |
Octobre | 70 | 71 |
Novembre | 65 | 70 |
Décembre | 53 | 65 |
Janvier et février | 43 | 61 |
Mars | 20 | 53 |
Avril | 5 | 55 |
Avec les importations d’État, nous sommes certainement arrivés à des excédens d’importation sur les mois, correspondans des exercices antérieurs et il est urgent de développer nos exportations.
L’homme d’Etat émérite qui préside actuellement à la gestion de nos finances, M. Ribot, travaille à atténuer la défaveur des changes par des émissions au dehors de Bons du Trésor, mais ces émissions sont limitées et ne font que retarder le paiement de la dette. Il faudra toujours en arriver au paiement en or ou en marchandises, et y arriver à un terme relativement court.
Faisons donc ce qui peut, tout de suite, faciliter les exportations, et en bon rang figure, à cet égard, comme efficacité et possibilité de réalisation immédiate, l’institution des zones franches.
ADRIEN ARTAUD.