Page:Revue des Deux Mondes - 1915 - tome 27.djvu/852

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA REINE HORTENSE
ET
LE PRINCE LOUIS

VI.[1]
EN ANGLETERRE (JUIN-JUILLET 1831)

Le général Fabvier désapprouve les relations de la Reine avec l’ambassade de France, sa correspondance avec M. d’Houdetot et par-dessus tout la lettre du Prince à Louis-Philippe. Le gouvernement de Juillet, dit-il, est destiné à périr et « ne vaut pas la peine qu’on aliène pour lui sa liberté. » L’avis de la duchesse de Frioul est que nous nous en retournions tranquillement à Arenenberg, pour y attendre les événemens. Le Prince pose cette question : « Au cas où des troubles éclateraient à Paris, vaut-il mieux être en France qu’à l’étranger ? » Il pense que oui et considère Vichy comme un bon endroit pour se poster, tout en ayant l’air d’y boire de l’eau chaude. La Reine se dit lasse des ambitions et des agitations ; elle place avant tout le bonheur de la France et ne désire plus pour soi-même que son million d’abord et son duché ensuite. Dans cette disposition d’esprit, elle veut éviter Vichy et Paris, et c’est par Baden qu’elle nous ramène à Arenenberg.

  1. Voyez la Revue des 1er et 15 août, 1er octobre, 15 novembre 1914 et 1er mars 1915.