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LA REINE HORTENSE
ET
LE PRINCE LOUIS

V.[1]
EN ANGLETERRE (MAI-JUIN 1831)

Au moment de donner à nos lecteurs la suite du Journal de Mlle Valérie Masuyer, nous devons un souvenir et un regret reconnaissant au collaborateur qui en avait préparé pour nous la publication. C’est le lieutenant-colonel Patrice Mahon (Art Roë) qui s’était chargé de ce soin. On sait qu’il a été une des premières victimes de la guerre. Tombé au champ d’honneur, à la tête de son régiment d’artillerie, son nom a été mis à l’ordre du jour de l’armée, hommage posthume qui était dû à son héroïsme.

L’amour de la patrie et celui des lettres avaient noblement rempli sa vie laborieuse. Les œuvres qu’il a laissées, et qui se rapportent le plus souvent à son métier de soldat, sont des œuvres d’observation et d’imagination où se manifestent l’originalité de son esprit et sa haute distinction morale. Son dernier travail, travail d’éditeur, était nouveau pour lui : il s’y était très attaché. Le journal de M, le Valérie Masuyer est une source extrêmement abondante. Il fallait choisir, élaguer, dans ces pages qui, rédigées au jour le jour, au courant de

  1. Voyez la Revue des 1er et 15 août, 1er octobre et 15 novembre 1914.