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Zéebrugge où l’on peut amener en un jour ces petits bâtimens sans traverser, des eaux neutres[1].

Constitution à Anvers, — ou peut-être à Bruges, — d’un organisme directeur maritime avec des magasins, des ateliers, des chantiers même, chantiers de fortune au moins.

Ni le matériel, ni l’outillage, ni le personnel technique, ni les marins et les pilotes ne feront défaut ; encore moins la volonté, l’énergie persévérante, qui assurent la réalisation des concepts audacieux. Seul le temps, peut-être !… Mais ceci, c’est le secret de l’avenir.


J’ai dit le danger, qu’il serait aussi puéril de nier que d’exagérer. Je n’ai pas dit, je ne dirai pas les moyens d’y parer, qui sont nombreux et efficaces. Encore qu’on ne puisse rien apprendre de ce côté-là à des adversaires aussi avertis que les nôtres, l’exposé en serait au moins inutile. En France comme en Angleterre, — car nous serions visés aussi bien que nos alliés, — on continuera à faire confiance à tous ceux qui ont la charge de briser l’effort de l’ennemi commun.


Contre-amiral DEGOUY.

  1. D’après les nouvelles les plus récentes, il y aurait déjà dans les eaux belges des sous-marins allemands, et ceux-ci auraient attaqué les monitors anglais qui flanquent l’armée alliée à Nieuport. Cette information voudrait toutefois être confirmée.