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REVUE SCIENTIFIQUE

LE RYTHME DU COSMOS

Le cartographe céleste, celui du moins qui utilise, par les procédés que nous avons décrits, la photographie, suit une marche exactement inverse de celle du géographe et du géodésien. Tandis que ceux-ci commencent par faire des levers sur le terrain, par déterminer exactement la position des lieux intéressans, puis avec les documens obtenus dressent leurs cartes, l’astrophotographe au contraire commence par obtenir une image exacte du ciel et c’est sur cette image qu’il fait les mesures de position qui lui donneront la clef de la topographie céleste.

Nous avons vu déjà les conclusions auxquelles on est arrivé par le seul dénombrement des étoiles photographiées en fonction de leur grandeur. Quel que soit leur intérêt, il est largement dépassé par l’étude des mouvemens des étoiles tel qu’il a été réalisé ces dernières années. Cette étude a été abordée par deux voies distantes : d’une part, l’analyse spectrale et le principe de Doppler-Fizeau dont j’ai entretenu récemment mes lecteurs ; d’autre part, l’étude directe des déplacemens stellaires sur les clichés pris à des intervalles suffisans. Le principe de Doppler-Fizeau donne la vitesse des étoiles suivant la ligne de visée, autrement dit leur vitesse de rapprochement ou d’éloignement. La seconde méthode au contraire donne leur vitesse perpendiculairement à la ligne de visée, tangentiellement à la sphère céleste. Les deux procédés se complètent donc admirablement sans faire double emploi.

La petitesse des déplacemens appareils relatifs des étoiles d’une